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Le pervers narcissique, un prédateur pour les surdoués

Aujourd'hui, parce que c'est toujours intéressant d'apprendre une nouvelle notion, nous allons voir ensemble ce qu'est un pervers narcissique. A cause de leur profil psychologique (ils sont fragiles, ont une faible estime d'eux-même, etc), les surdoués sont souvent victimes de ces personnes toxiques, il arrive même qu'ils rencontrent plusieurs pervers narcissiques différents tout au long de leur vie. Un parent, un ami, un collègue ou le conjoint peut-être?
Je ne vous fais aucun résumé, si ça vous parle ou si ça vous intéresse, vous lirez les 2 liens que je vous donne en entier de vous-mêmes, peut-être même que vous effectuerez des recherches pour développer le sujet.

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Dans votre manuscrit, vous analysez longuement la relation d’emprise, véritable "main basse sur l’esprit" selon le psychanalyste Saverio Tomasella, qui permet de pendre le pouvoir sur quelqu’un. En quoi consiste-t-elle ?

Nous pourrions le définir en un seul mot : "décervelage". Le processus en œuvre dans le décervelage consiste en une perte progressive des capacités psychiques d’une personne soumise à des manipulations quotidiennes qui agissent comme des micros agressions. Le poison est instillé à dose homéopathique. Le manipulé devient peu à peu inapte à opérer la distinction entre ce qui est bon ou mauvais pour lui et n’a pas conscience de ce "décervelage". Incapable de discernement, privé de ses capacités d’analyse, de son esprit critique et de son libre arbitre, il obéit aux injonctions du manipulateur sans résistance. D’où la passivité qui caractérise une personne assujettie. Par ailleurs, la relation d’emprise est encore mal analysée, il en résulte des conclusions erronées et de nombreuses idées reçues qui sont fausses.

Comme le fait de penser que les personnes manipulées sont "faibles" ?

Tout à fait. Ce qu’elles ne sont pas. Ce sont même souvent les personnes les plus "intelligentes", dans le sens de "brillantes", qui sont paradoxalement le plus "sensibles" (ou les plus exposées) aux techniques de manipulation. Philippe Breton, l'un des meilleurs spécialistes français de la parole et de la communication, explique cela dans son livre, intitulé : "La parole manipulée" (édition La Découverte), récompensé en 1998 par le prix de philosophie morale de l'Académie des sciences morales et politiques. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la manipulation instaure une relation d’emprise totalement asymétrique, d’autant plus forte qu’elle s’inscrit sur le long terme. Il n’y a aucune égalité entre un manipulateur et sa cible. Dans sa version la plus féroce, il s’agit d’une prédation dont l’"intentionnalité" est totalement éludée par la majorité des analystes qui se penchent sur ces questions là.

Mais nous commençons aujourd’hui à mieux connaître ces processus grâce aux travaux de certains neuropsychiatres, comme le docteur Muriel Salmona, présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie, qui décrivent comment le mécanisme de disjonction opère chez une personne traumatisée. Il se produit exactement la même chose chez quelqu'un soumis à des agressions psychiques répétées. Ce qui agit dans ce cas n'est pas l'intensité du vécu traumatique mais sa répétitivité. Ce que nous enseignent ces recherches corrobore la notion de "décervelage" décrite par le psychanalyste Paul-Claude Racamier, découvreur de nombreux concepts et néologismes parmi lesquels celui de la perversion narcissique. Nous savons désormais comment fonctionnent les circuits neuronaux d’auto-inhibition d’une personne manipulée. Cette auto inhibition se traduit par un phénomène d’autodestruction dont les conséquences physiologiques peuvent être très graves. Le décervelage ne représente que la phase préalable d’une dévitalisation dont les effets se répercutent sur la santé mentale et physique du manipulé.

Comme souvent, la pluridisciplinarité favoriserait une meilleure compréhension des choses...

Oui. Je pense que pour aller encore plus loin dans la connaissance de cette problématique il serait nécessaire d’établir ce que le sociologue Edgar Morin appelle des "reliances" interdisciplinaires. Cela consiste à regrouper les connaissances de diverses disciplines telles la psychanalyse, la psychologie de la communication, les neurosciences, l’anthropologie, la sociologie, etc. qui toutes étudient la manipulation, la relation d’emprise et les conséquences de ces dernières sur les individus. Bref, ce champ d’investigation reste encore à défricher d’autant que des découvertes récentes effectuées dans le domaine de la biologie moléculaire et génétique viennent, elles aussi, étayer la thèse que des "agents stresseurs", tels que certaines manipulations, détériorent nos gènes et les rendent "muets".

Vous écrivez que "la manipulation altère profondément la personnalité du manipulé". En quoi consiste cette altération ?

Du fait de l’action du "décervelage", le manipulateur pourra dès lors "imprimer" son mode de pensée chez le manipulé exactement comme on grave un nouveau fichier sur un disque CD vierge. De nouveaux comportements vont alors apparaître et ces "transagirs", comme les nomme Paul-Claude Racamier, agiront tels des cliquets antiretour dans l’évolution de la personne manipulée. Selon la théorie de l’engagement empruntée à la psychosociologie, l’individu réajuste son système de pensée pour le rendre cohérent avec ses agissements. Cette réorganisation psychique provoque des dissonances cognitives chez la personne manipulée qui se trouve alors en conflit de loyauté entre ce que la manipulation lui "impose" de faire et les valeurs morales que ces nouveaux comportements transgressent.

Or, le conflit de loyauté est, selon Ariane Bilheran, psychologue clinicienne auteur de nombreux ouvrages sur la question des violences psychologiques, le mode opératoire le plus fondamental de la torture. Toutefois, pour que le manipulé ne puisse pas retrouver ses capacités psychiques, l’état de confusion mentale doit être soigneusement entretenu. Un des meilleurs moyens pour y parvenir réside dans l’utilisation du discours paradoxal que je formule ainsi : "Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais et surtout puissiez-vous ne rien comprendre à ce que je vous raconte de manière à ce que, quoi que vous pensiez, quoi que vous disiez ou quoi que vous fassiez, je puisse toujours avoir raison". Ce type de communication, qui tend à faire agir les unes contre les autres différentes aires de la personnalité du manipulé, génère des conflits de loyauté et est "schizophrénogène". Pour le dire plus simplement, ce genre de communication rend "fou".

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Créé le 30-03-2012 à 19h32
Par Anne Crignon

​Le Nouvel Observateur

 

 

Pervers narcissiques : "Les personnes les plus intelligentes sont les plus exposées"

L’hyperesthésie des personnes précoces ou surdouées qui se croient sous douées

 

Zèbres, haut potentiel, sur efficient mentaux, précoces.

L’hyperesthésie, est une hyper sensibilité des cinq sens. Nos informations nous parviennent par nos sens. Ces derniers nous fournissent en permanence des informations. Les personnalités surdouées ont par conséquent leur cinq sens hyper développés, et sont donc en permanence assaillis d’informations : changement de température, modification de l’intensité de luminosité, changeur d’humeur discret de leur interlocuteur, une écoute qui peut distinguer les différents instruments, l’oreille absolue, distinction des saveurs différentes dans les plats (gourmets), mais aussi dans les parfums, de par leur odorat très développés. Du fait de leur hyper esthésie, les surefficients mentaux vivent les évènements de leur vie avec une plus forte intensité que les personnalités qu’on appelle NP, pour normaux pensants. A tel point que les personnalités précoces ont du mal à faire abstraction de ce qu’ils perçoivent. De même, leur sensorialité, c’est à dire les capacités de leur sens sont impressionnante mais là aussi peuvent être lourdingues au quotidien : pour ma part, je peux ressentir les variations de températures dans une pièce, au degré près. Donc au lieu de travailler dans un bureau extérieur, comme lorsque je t’étais salariée, j’ai fait le choix d’avoir mon bureau chez moi, ainsi je peux me changer autant de fois que j’ai chaud, ou froid. Travaillant à l’extérieur, je devais toujours avoir un tee shirt ou un pull au cas ou la température, au bureau dans la boite ou j’étais salariée, montait ou descendait suivant celle de l’extérieur, ce qui est très pratique quand vous souhaitez être élégante et porter des robes par exemple … Je ressens cela aussi, un degré de plus ou de moins dans mon sommeil, nul besoin qu’il fasse très chaud, et cela me réveille, quand on à du mal à se rendormir ça devient vite pénible, à moins d’avoir une clim !

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Comment aider les personnalités surdouées ou précoces ?

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